Au centre de Lausanne, la vallée du Flon retrouve une nouvelle jeunesse. Administrateur délégué du Groupe LO, Paul Rambert est fier de l’audace du projet Flon-Vision, dont la première phase a notamment permis la rénovation de quatre immeubles, la création d’un parking et d’un multiplexe cinémas. Ce résultat montre qu’une société peut dépasser les risques financiers – 100 millions d’investissements – et les longues procédures administratives et juridiques. Dans le domaine des bureaux et des surfaces commerciales, il s’agit aussi de trouver des locataires qui ont le goût d’entreprendre. Le fait que la majorité des anciens locataires soient restés, ainsi que l’arrivée de nouvelles enseignes indiquent que le pari est en train d’être gagné.
Installée depuis peu à Lausanne, la société d’origine italienne Dompé International SA entend se développer dans un contexte économique très changeant pour l’industrie pharmaceutique. Son président et CEO, Massimo Radaelli , a évoqué quelques-unes des évolutions que traverse ce secteur d’activité : les investissements de plus en plus lourds, la question des brevets, des législations et des réglementations strictes. Pour répondre à ces challenges, l’industrie pharmaceutique doit procéder à une analyse précise des divers marchés mondiaux et continuer des recherches de pointe. Il s’agit enfin de se rapprocher de tous les consommateurs et partenaires de la santé (médecins, assureurs, gouvernements), pour tracer de nouvelles voies.
Les conditions météorologiques très particulières de cette année ont grandement influencé l’activité agricole. Comme l’a souligné Georges Chevalley , maître agriculteur et arboriculteur à Senarclens, certaines mesures peuvent être prises pour limiter les risques de dégâts : choix de variétés plus résistantes, pose de filets de protection, arrosage, etc. L’agriculture dépend aussi des aléas du marché, des effets de mode et des souhaits parfois très changeants des consommateurs. La création de produits de niche, la proximité et l’écoute de la clientèle permettent de réagir rapidement, et cela même si les contraintes administratives sont souvent lourdes.
Le grand défi du monde bancaire, ainsi que l’a relevé Alexandre Zeller , président de la Direction générale de la BCV, est de gérer non seulement ses propres risques, mais également ceux de ses clients débiteurs. Qu’ils soient de taux, de marché, d’image, juridiques ou opérationnels, les risques ne manquent pas. Ceci est d’autant plus vrai dans le cas d’une banque cantonale qui les concentre géographiquement. Maîtriser les risques ne signifie cependant pas laisser tomber les entreprises en difficulté. Alexandre Zeller a mis à profit cette occasion pour exposer clairement les cinq conditions posées par la BCV à son intervention : la viabilité de l’entreprise, la volonté des dirigeants de prendre les mesures qui s’imposent, un effort symétrique de la part des propriétaires, le respect des engagements. Enfin, l’opération ne doit pas entraîner une distorsion durable de la concurrence.
Peut-on encore parler de risques en évoquant le Paléo Festival de Nyon aujourd’hui ? Bien loin du scepticisme et de la méfiance des débuts, ce festival est devenu un modèle de réussite tant musicale qu’économique. Et même si cette année tous les billets ont trouvé preneur avant la manifestation, cela n’élimine pas tous les risques, comme le reconnaît Daniel Rossellat , fondateur et président de Paléo. Leur évolution dans le temps, dressée par l’organisateur nyonnais, est d’ailleurs assez significative. «Durant nos premières années, les risques ne pesaient pas lourd, nous avions tout à gagner, rien à perdre. Dans les années 90, après les premiers succès, nous avions beaucoup à perdre. Et maintenant, nous avons les moyens de risquer.» Les moyens pour ne pas dire l’obligation. Car le risque majeur pour le festival serait maintenant de ne plus en prendre.