L’entrepreneuriat est heureusement très valorisé en Suisse. Les médias applaudissent les innovations des start-up issues des Hautes Écoles. Ces réussites d’entreprises locales, apportant emplois et rayonnement à notre canton, sont indispensables. Comment expliquer alors que leurs créateurs figurent parmi les contribuables les plus taxés au monde ? L’impôt sur la fortune, calculée sur la valeur estimée des entreprises en développement, n’a pas sa raison d’être...
Dans l’environnement économique actuel, sans accord-cadre, avec la pression du G20 et une fiscalité des personnes physiques très élevée, le canton de Vaud ne devrait-il pas saisir cette opportunité pour réinventer sa fiscalité et réfléchir à de nouveaux modèles attractifs pour les entreprises vaudoises ?
La micro-imposition de l’énorme volume des paiements électroniques est une solution attractive qui permettrait d’actualiser un système fiscal archaïque, surtaxant le travail et la consommation. À l’heure de la digitalisation de l’économie, il est grand temps de supprimer des impôts vétustes et de les remplacer par une microtaxe automatique, presque indolore pour la plupart des entreprises et des ménages.
Les travaux internationaux qui s’attèlent à modifier les règles d’imposition des multinationales, actives notamment dans l’économie numérique, progressent à grands pas. L’OCDE, l’Union Européenne, l’ONU et les Etats-Unis font partie des acteurs clés de cette réflexion globale. L’accord historique du 1er juillet 2021 porte sur un taux minimal d’imposition des multinationales. La révolution est en marche !
Les incitations fiscales pour lutter contre le réchauffement climatique sont d’une brûlante actualité. Les nouvelles taxes ciblent des domaines bien précis, comme par exemple les billets d’avion. Mais pourquoi ne pas utiliser l’actuelle TVA – impôt bien établi – afin d’influencer plus largement les comportements des consommateurs dans les secteurs concernés par les enjeux climatiques ?